[MUSIQUE]
Et si le temps de quelques chansons, on croyait aux mondes parallèles ? La
voix chaude et puissante de Nathalie Réaux s’élève, le violon résonne. Puis ce
sont les notes claires d’un instrument étrange, la kalimba – ou « piano à
doigts » – qui tintent. La pop subtile de *Pagan Poetry*, aux accents lyriques ou contemporains, oscille entre la réalité et des mondes plus
vastes… « This is
bigger than what we see » chante l’auteur-compositeur interprète.
A 34
ans, Nathalie Réaux a déjà collaboré avec de nombreux artistes, tels Syd
Matters, Nosfell et Claire Diterzi. Pagan Poetry est son projet
personnel. Une première date à la Loge (Paris, 11ème) en juin
révélait l’univers teinté de mystique du groupe. Alors qu’un EP est en cours
d’enregistrement, le groupe a choisi de faire de la scène… en privé :
plusieurs concerts participatifs (en clair, le public est invité à payer un droit d'entrée dont il choisit le montant) sont prévus ce trimestre dans les salons (!) des personnes
intéressées.
Un
dimanche d’hiver, 16h, les invités arrivent. L’appartement est niché dans une
rue du XVIIIème arrondissement parisien. L’hôte s’active, finit de
dresser une table, de découper les gâteaux faits maison, de placer les chaises.
Les musiciens de Pagan Poetry occupent le grand double salon, règlent
micros et instruments, et ont fait de la chambre principale leur loge et le local
technique.
Par
la fenêtre, les toits de Paris prennent un ton bleuté tandis que le jour
décline. Le thé est servi, les enfants viennent se poser sur les tapis, leurs
aînés sur les chaises et canapés. Un écrin douillet et gourmand qui sied au
voyage que propose Nathalie Réaux et trois des musiciens de Pagan Poetry
– Johann Chauveau au piano et à la flûte, Marie Lesnik au violon, Chloé Girodon
au violoncelle (ne manquait que Lucie Antunes la percussionniste).
Pagan Poetry... Le nom du groupe lui-même se teinte de mystères. «Je tenais à cette idée de dimensions multiples, invisibles, de choses que l'on ne voit pas mais qui sont là» explique l’auteur.
Et qu'importe la référence au morceau du même nom de Bjork : «J’ai longtemps hésité car c'est une sacrée référence mais je me suis décidée car ma musique me semble loin d'un simple copié-collé. » Les univers se croisent, Nathalie (s')en joue : elle reprend, avec grâce et malice, « Suspended in Gaffa » de Kate Bush. Mais parmi ses inspirations, elle cite plutôt la musique minimaliste de Philip Glass, ou encore Danny Elfman.
Et qu'importe la référence au morceau du même nom de Bjork : «J’ai longtemps hésité car c'est une sacrée référence mais je me suis décidée car ma musique me semble loin d'un simple copié-collé. » Les univers se croisent, Nathalie (s')en joue : elle reprend, avec grâce et malice, « Suspended in Gaffa » de Kate Bush. Mais parmi ses inspirations, elle cite plutôt la musique minimaliste de Philip Glass, ou encore Danny Elfman.
« The
Unseen », « Wonderworld », les compositions s’enchaînent, de
nouveaux instruments s’invitent : Johann Chauveau attrape la flûte à bec,
Nathalie l’autoharp ou le ukulélé. La magie opère pendant une cinquantaine de minutes… Tout sourire, les musiciens en
version intimiste – une quinzaine de personnes assistent au concert gourmand ce
jour-là – transportent le public dans leur monde poétique.
*Pagan
Poetry* jouera à la péniche Excelsior (Allonnes, 72) en première partie
d’An Pierlé le 15 mars prochain. News, infos
sur les concerts gourmands, photos et vidéos sur le site officiel de *Pagan Poetry*
Crédits vidéo: *Pagan Poetry* et Nora Fadlaoui
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire