vendredi 1 février 2013

J'ai ça en tête et ça ne part pas...

[MUSIQUE] Dans ma playlist ces jours-ci d'hiver tout gris :

Coup de coeur à écouter de toute urgence, le canadien Mark Berube (and the Patriotic Few) et sa folk indie, découvert à l'International le 23 janvier dernier - « Let Me Go » (extrait de l’album June in Siberia)
 

Et puis sinon:
-Le matin calme à l’heure de la revue de presse, quand l’openspace se réveille à peine, que les collègues ne sont pas encore tous arrivés – « The Waves » par Villagers (extrait de l’album Awayland


-Ou quand l'après-midi est longue et que la nuit tombe – « Ghost Meeting » de Narrow Terrence (extrait de leur album Violence with Benefits, qui sonne comme une B-O de film)
http://www.deezer.com/track/63473341

-Et valeur sûre pour s’extraire du monde, les Foals : pas encore convaincue par leur nouvel album, je me repasse en boucle leur Total Life Forever -- et en ce moment, c'est particulièrement "After Glow" que j'ai en tête.




[AVANT-PROPOS ou AUTOBIOGRAPHIE MUSICALE] Vous ai-je déjà parlé de mon black out musical ? Il s’agit de la période de ma vie où j’ai décidé que j’étais nulle en musique, que ce n’était pas mon truc et merci de me foutre la paix avec ça. Correspond  également au moment où j’ai jeté toutes les petites chansons écrites en vue d’une comédie musicale qui ferait mon succès.
 
La cause ? Un prof de musique qui, non content de me mettre systématiquement une note en dessous de celle de ma voisine de classe, de ne pas retenir mon prénom en quatre ans de collège et de nous faire des interros surprises de flûte à bec (oui un concept sonore intéressant l’interro-surprise de flûte à bec) se doublait d’un insupportable démagogue lunatique qui passait du rire aux remarques vachardes (quand ce n’était pas des remontrances humiliantes) en moins de temps qu’il n’en faut pour jouer deux blanches et deux noires. Quatre ans pendant lesquels le cours de musique était aussi insupportable que le cours de javelot (les profs d’EPS aussi sont plein de ressources).

Pendant ces années, je me souviens avoir appris à chanter du Goldman et à jouer un morceau qui s’intitulait Chinatown (« si la la si, la sol la si la sol mi, mi mi sol, mi mi sol, la si do ré, si do rééé »), mais absolument pas à reconnaître le son d’un instrument ou une période musicale. J’ai alors préféré opter pour un rejet total et unilatéral de la chose musicale, au prix de grosses lacunes (i.e : « rappelle moi comment on reconnaît une basse d’une guitare ? ») ; j’ai longtemps éludé toute conversation musicale en bottant en touche d’un « je suis désolée, j’y connais rien. »

Heureusement j’ai eu quelques amis patients –  « Qui c’est qui chante déjà ? – M’enfin, Bowie, fais un effort !! » – je n’ai jamais arrêté la danse, je continuais à gribouiller des textes qui rimaient vaguement, et plus tard, apprendre à danser le tango m’a obligée à pratiquer l’écoute sélective : là c’est le bandonéon, là c’est du piano, etc. Dans le même temps, je continuais de beaucoup lire la presse musicale, d’écouter un peu ci un peu ça parce qu’on me l’avait conseillé, puis directement ci et complètement ça par curiosité puis trois fois trop ci et en boucle tout ça par mono-maniaquerie.
J’ai enfin décidé, officiellement, de rompre mon black out musical. Et je vais même me mettre à la guitare pour entériner cette nouvelle ère.

Post dédicacé notamment à mélissa, agathe, charlotte,  les patient(e)s guitariste(s) plus ou moins du dimanche grâce à qui je ne suis pas restée bloquée aux références musicales de mon père et Monsieur L., professeur de musique, sans rancune.

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